L'environnement associatif de l'Institut apparaît comme le cadre propice à la célébration de ces grands hommes et femmes, facilitant la concrétisation des objectifs et missions. La renaissance des peuples du Kongo nécessite un centre unificateur pour les Kongo, dispersés à travers le monde, afin de définir les relations qui les lient. Être Français, Alsacien ou Américain découle de dispositions légales, mais aucun texte ne précise ce qu'est être Kongo. Ainsi, des expertises intellectuelles sont nécessaires pour déterminer l'identité Kongo, comprendre les besoins et trouver des solutions indépendamment des programmes publics des cinq pays concernés. L'Institut Yanga-Nzinga se positionne donc comme un centre répondant aux besoins et orientations des Kongo.
Notre ambition est que, dans la mesure du possible, l'Institut soit décentralisé, présent dans les cinq pays rattachés au peuple Kongo et dans les pays à forte présence diasporique.
Yanga-Nzinga, bien que sa structure ne soit pas conforme aux structures canoniques, est un institut dans l'esprit d'une entité privée. Il se veut un centre du savoir, narrateur de notre histoire, de nos aspirations, et une plateforme d'information authentique. Il doit d'abord raconter l'histoire vraie pour éviter des erreurs et déviations culturelles aux générations futures.
L'Institut Yanga-Nzinga repose sur quatre pôles, chacun dirigé par un commissaire principal assisté d'une équipe :
- culturel et historique
- économique et juridique
- diplomatique et politique
- scientifique.
Le pôle culturel enseigne et promeut notre histoire, nos migrations, nos rites, croyances, danses, musiques, coiffes, organisation politique et administrative, autorités religieuses et militaires, spiritualité, traditions, guerres et luttes. Il organise des salons et conférences dédiés à notre culture, recherchant l'arbre généalogique des dirigeants Kongo et l'histoire des familles des déportés.
Le pôle économique et juridique vise à améliorer la vie des citoyens du terroir en favorisant l'emploi. Il considère la culture comme levier de développement économique, facilitant les investissements et créant une banque pour accompagner des projets réalistes et crédibles. Cela attire des investisseurs de la diaspora pour le développement de l'Afrique centrale.
Le socle diplomatique et politique alimente les deux premiers pôles, fédère des protagonistes, explique le bien-fondé de l'Institut, trouve des financements, convainc les autorités locales et défend les ressortissants du terroir dans les conflits. Les membres sont formés à des connaissances et savoir-faire universellement partageables.
En plus de la diplomatie, un quatrième axe fondamental est la science, théorique ou pratique, permettant de comprendre les savoirs et habitudes des mystères africains. On peut, par exemple, étudier comment nos ancêtres utilisaient des abeilles pour contrer les armées portugaises et hollandaises en Afrique centrale.